Tous les sons du silence arrivent dans la nuit,
Chuchotant aux enfants d'effroyables messages.
Enfonce bien ta peur au fond des couvertures !
Ton angoisse est glaciale, et les sombres bruitages
Réveillent la pâleur des effrois éconduits.

Chaque ton des tic-tacs de l'horloge accrochée
Résonnent dans le noir en secondes troublantes.
Étouffe l'oreiller un peu plus près du mur !
L'adagio de ta crainte avance à pattes lentes,
Et craquelle, en marchant, les lattes du plancher.

Les volets sont fermés, mais les yeux sont ouverts
Sur des sons anormaux, d'une acoustique étrange.
Quand ton souffle est coupé, entends-tu ton cœur battre ?
Les tambours de la vie, à ces bruits, se mélangent
Dans la nocturne ambiance où les êtres se terrent.

Ils passent chaque nuit vous hanter le sommeil,
Par la porte entrouverte à leur griffes qui grincent.
C'est le râle plaintif des esprits acariâtres,
L'irréel au chevet de ton corps qui s'évince,
Et qui ne reviendra qu'au matin au réveil.