La ville de Montpellier se réchauffe au soleil,
Dans ce blanc paysage bombardé de photons.
Les rayons illuminent les façades, où sommeille,
Tout au cœur de la pierre la froideur du béton.
Quand la peau se bruni allongée sur les plages,
Elle absorbe un peu plus les couleurs de l'été.
En changeant, l'épiderme, qui parfait le visage,
Se transforme en un masque, d'une infinie beauté.
Et l'on traine avec soi ce bijou de passage,
La finesse éphémère de la jeunesse folle,
Dont le nacre des lèvres est porteur d'un message:
« Sans ceci vous n'êtes rien, la fadeur vous affole! »
Dans les rues s'agglutinent un flux majestueux,
Un mélange de bourgeois et touristes canapés,
Qui détournent la tête aux mendiants respectueux,
Et ne prêtent attention qu'aux rupins bien sapés.
Des costumes en fluos et des balises oranges
Délimitent les trottoirs arrosés par la bruine.
Des trous gris et des tôles, sur la chaussée, s'engrangent.
Montpellier en travaux devient un champs de ruine.
Dans ce vert paysage où il fait si bon vivre,
De palmiers, d'oliviers, ou bien de lauriers rose.
L'autochtone y est roi et son climat l'enivre,
Mais l'exilé se noie dans des pensées moroses.
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